L’Appel

En quelques planches, le lecteur se trouve aspiré dans l’énigme d’une soudaine radicalisation pour le djihâd. L’atmosphère reste dans le mystère d’un tel choix, dans le poids de l’incompréhension porté par une mère célibataire et ceux qui restent. Pas de pathos, pas de facilités, le scénario de Laurent Galandon sait tenir sa ligne crête tout comme le réalisme des planches en lavis de gris de Dominique Mermoux maintiennent le poids des jours, alternant la quête des pourquois et la solitude des nuits à attendre le coup de fil de Syrie. Ce roman graphique pèse et c’est salutaire pour que chacun porte le bouleversement de tels choix de vie…

L’appel, (S. Laurent Galandon; D. Dominique Mermoux) édité par Glénat, Collection « Hors Collection » en novembre 2016, 128 pages (20 x 26,5), 17,50 €