V pour vendetta

d’Alan Moore

Dans une Angleterre qui a survécu à l’apocalypse nucléaire d’une guerre mondiale règne en maître un parti fasciste, après une épuration politique et ethnique… Un mystérieux V a décidé de détruire ce système. Est-ce un fou imprévisible ? un mythe ? un survivant des camps ? un acteur ? un homme hanté par son passé ?

C’est à une véritable épopée politique que nous convie Alan Moore qui composa son scénario en plein avènement de l’ultralibéralisme cher à Madame Thatcher alors au pouvoir.

Les personnages sont denses, complexes, dérangeants à l’image du dessin de David Lloyd tout en mouvement, en dureté et en tension. L’univers de ces planches est celui du drame sombre et pathétique qui grandit sous nos yeux.

Que ceux qui se sentent rebutés par ce graphisme acceptent de dépasser leur premières réactions. Ils savent maintenant que leurs efforts seront récompensés au-delà de leurs espérances ! Cette œuvre n’est pas simplement un brûlot anti-totalitaire… mais bel et bien un véritable manuel à l’usage de ceux qui veulent s’attaquer au fascisme !

V pour vendetta (S : Alan Moore ; D : David Lloyd), Delcourt, Collection « Contrebande » janvier 1999, 272 pages (format 23cmx33cm)